Saint-Didier-En-Velay, c'est 4000 ans d'histoire

   Dès le Néolithique, cette terre habitée (grottes troglodytes à la Paulière) a revêtu  une grande importance pour les hommes d’alors  qui y ont laissé leurs empreintes en sanctuarisant différents monts (le Mont, Montsubeyre, bois de Bramard pour exemples).
Dolmens, cromlechs, pierres levées, trilithes, pierres à cupules sont les nombreux témoignages restants.
Il demeure impossible de pouvoir expliquer avec certitude pourquoi un tel caractère sacré en ces lieux.
Géodésie particulière, passé géologique (Saint Didier est sur la plus grande coulée de lave de France), témoignages pour des phénomènes différemment compris alors? 
Ailleurs, en Europe, il demeure admis comme possibles explications: honorer un mort (dolmen) en particulier ou les morts d’une bataille (pierres levées, cromlech) , avoir un rôle dans le calcul des saisons, du temps ou encore des solstices; les honorer… .

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Modèle créé par Cathy Masset photographie

   Les Phéniciens ont mené de célèbres expéditions commerciales  dès la plus haute antiquité et établirent de nombreux comptoirs dans la gaule transalpine.
   Le Velay, alors habité certainement par les ligures, est sur de nombreuses routes empreintées  pour rejoindre les montagnes du Gall et Alésia qu’ils auraient fondée.
   Il en demeurent, dans la mémoire collective, des fables qui se sont transmises au fil des siècles, défigurées  par des rêveries mythologiques.
   Dans ces fables, une incursion aurait conduit les phéniciens aux abords du ‘’Mont’’ où ils auraient été repoussés par les ligures dans un combat très meurtrier, puis un second combat possible à la Roche Brocard (nombreuses pierres mégalithes).

Le Mont, de Saint-Didier-en-Velay, serait-il un cimetière?


Déjà au néolithique? Comme en témoigneraient les pierres levées et son cromlech.
Puis il y a plus de 3000 ans avec les ligures qui eux aussi enterraient leurs morts à l’endroit où ils expiraient (comme les hommes du néolithique à priori)??

   Les Grecs ont également empreinté plusieurs voies passant par la Haute-Loire.
   Ils allaient chercher de l’or et de l’étain dans le limousin.
   Au musée du Crozatier, nous pouvons y voir une main en bronze offerte par les grecs aux tribus locales ‘’en remerciement pour avoir facilité les négoces’’.
  Cette main a été trouvée vers Brioude.
  Parle-t-on des tribus présentes sur ce lieux (Arvernes, Gabales, Vellaves, Lemovices?)?
  Ou a-t-elle été ‘’’perdue’’ à Brioude?
  Et quel rapport avec Saint-Didier? 
  Si ce n’est que les textes antiques grecs, romains, puis la table de Peutinger mentionnent  des voies passant par cette commune.

   Les Romains rouvriront la dalle qui recouvre un dolmen, érigé sur la ‘’via’’ (la voie, reliant Vienne à Saint Paulien) qui monte au Mont, mais ils respecteront les trilithes (symbolisant une porte, dont les pierres étaient récemment visibles mais renversées) qui bordent les chemins y menant.
   Pourrait-on y voir un témoignage de respect du sacré de ce lieu???

 

   Et que dire concernant ‘’nos ancêtres’’  faussement nommés les gaulois?

 

   Car oui, ils auraient aussi laissé leurs marques… . 

C ’est à savoir
   Contrairement à de persistantes idées, les gaulois et celtes n’ont pas érigé de menhirs, dolmens, cromlechs….
   Par contre, il est reconnu qu’ils pouvaient réoccuper ces sites pour des fonctions similaires dont honorer les morts, dont  des cérémonies rituelles et/ou sacrées, dont des lieux dédiés aux grands rassemblements en vue de graves décisions.

   Il est a noter que les tourbières étaient des lieux très sacrés de par leur physionomie: zone humide par définition où se mêlent l’eau, la terre et l’air,  elles faisaient le lien entre le monde des vivants et le monde des morts.
   Dans de nombreuses tourbières partout en Europe, beaucoup d’artefacts celtes/gaulois y ont été retrouvés comme autant de témoignages aux Dieux et ancêtres.

   Saint-Didier est sur l’une des présumées routes qui reliaient Vienne (dernière ville romaine à l’époque de César, pôle économique) à Ruessium (Saint Paulien, capitale vellave) en passant par Bas-en-Basset (important site d’importation, de production et d’exportation dès le IIIe S. av. JC.).
   Sur ces terres, se trouvait vraisemblablement une forêt tampon (dont Bramard faisait parti), frontière entre les Vellaves, les Segusiaves (Vallée de la Loire, dont Firminy et Aurec), les Helvéens (Mont du Pilat et vallée du Rhône).

   Le lieu-dit Randon l'illustre dans l'étymologie de son nom: ''Randa'' signifiant frontière.

  La Séauve-sur-Semène (anciennement Saint-Didier–la-Séauve) tire directement son nom (Séauve = sylvia, forêt - est également associée à la divinité celte Lug (mentionnée sur les cartes antiques par ''Sylvae Lugdanensis'', honoré en ces lieux, dont une tradition y aurait perduré jusqu’à nos jours (cf. les traditions locales (en cours de rédaction))). 
   

   Saintignac et Fressanges ont également une étymologie originaire de cette période. Les suffixes -ac et acu(m) / icium pourraient témoigner d'une implantation d'un habitat plutôt gallo-romain de type villae ou domaine agricole.

 

 

   Si ces routes permettaient la transition entre les grands cours d’eau et l’ensemble des territoires celtes et gaulois (cf. les écrits de Strabon et de Plutarque), elles ouvraient l’accès à un territoire local riche.

   Exploitations minières (plomb, or, etc.), agricoles, forestières, élevage, centres de production de produits  clairsement l’ensemble du Velay et de la Haute-Loire actuelle.

  Nombreux sont les lieux qui en garde leurs noms.


   A leur croisée, le Châtelard: en fut certainement un lieu fortifié de vigie. 

 

 

  
      Les Celtes et les gaulois? 


   Ce sont deux lieux importants: le bois de Brahmard et Champdolent!

 


 Le terme  celte ‘’Bram’’ signifie le cri. Il est resté dans l’occitan sous  ‘’Bramo’’, crier.
   Les historiens locaux (dont Camille Julian, Boudon-Lashermes, Yves Gaillard, Vital Chausse) ainsi que la tradition orale situent dans ce bois un épisode de la guerre des Gaules.
   César a traversé les Cévennes et s’est retrouvé face à un peuple (certainement les Vellaves). Il a laissé son fils Brutus fourrager le temps qu’il aille sur Vienne chercher du ravitaillement.
   À Champdolent (admis comme le champ des douleurs), ayant la connaissance de ces lieux marécageux, les celtes livrèrent une terrible bataille se soldant par la défaite de Brutus.
  Sont-ce les cris de la bataille, les cris de douleurs, les cris de victoire qui retentirent à ce point pour y laisser son nom au territoire?

 

Bois sacré, bois cultuel, bois  historique.
    Comment lire et comprendre un terrain recouvert par 4000 années, 12 000 saisons?
    Pourrait-on voir dans les petits tumulus de Champdolent, des tertres funéraires à la gloire des gaulois tombés au combat?
   Pourrait-on trouver, dans ses tourbières et marécages, des traces de ce passé?
   Comment distinguer d’un simple amoncellement de pierres, un espace délibérément aménagé par l’apport de ces pierres sur site?
   Comment distinguer, d’un substrat rocheux, un tronçon de cette route dans la traversée de la Génoirie au bois de la Barbe, à Brahmard, prouesse d’ingénierie pour traverser une zone humide?
   Et que dire des lieux entourant le bois dont les noms semblent en porter la souffrance (Saint-Just-Malmont, Saint-Genest-Malifaux, Malploton, Malmont, Saint-Victor-Malescours, Malzaure)?

 

 

 

Saint Didier en Velay?


c’est aussi Saint-Didier-la-celte, Saint-Didier-la-gauloise  


Une terre riche à découvrir, une terre à préserver